
Daisy Milena Contreras de Miralda
El Salvador
Une histoire de famille
La Finca Sabaneta est restée dans la famille de Milena Contreras pendant près de 100 ans. Tout a commencé avec son grand-père Sabino Contreras qui a commencé à cultiver les variétés de bourbon rouge, mais c'est son père Beto Contreras qui a eu la vision et s'est passionné pour la culture en semant plus de terres.
En grandissant, ils ont compris l'importance d'innover et c'est ainsi qu’ils ont fait un saut de qualité en transformant eux-mêmes leur café du fruit au grain.
Malgré les temps difficiles, ils pensent qu'unis en tant que frères (Fredy, René, Mary, Alby, Saul et Milena), ils ont réussi à maintenir leurs cultures de café et à semer de nouvelles variétés telles que le Bourbon jaune et rouge, le pacamara, les sarchimores, le icatu jaune, l'anacafe, etc. tout en essayant toujours d'obtenir des cafés spéciaux et d'obtenir des notes de dégusation de 82 à 86 points.
Aujourd'hui, ils innovent à nouveau en matière de séchage dans les patios en adobe et les lits africains ; et proposent des cafés en process Honey, naturels et lavés. Ils travaillent avec des ferments organiques pour enrichir les sols.
Le père de Milena lui a donné cette ferme, la première parcelle de notre famille quand elle avait seulement 26 ans. Elle venait d'obtenir son diplôme universitaire et sa seule expérience dans la gestion d'une ferme était de voir son père le faire en grandissant. La ferme Sabaneta est situé juste à côté de la frontière avec le Guatemala.
Au début, elle a eu beaucoup de mal. En tant que jeune femme, elle n’avait aucun respect des travailleurs, qui la mettaient constamment au défi. Des sacs d'engrais et d'autres intrants ont été volés à plusieurs reprises dans son entrepôt. Une fois, elle a été très ferme avec les cueilleurs pour qu'ils fassent le travail comme elle leur avait demandé et ils l’ont juste ignorée.
Avec le recul, Milena pense que c'est une bonne chose qu’elle ait commencé à travailler à la ferme si jeune. Elle a eu l'occasion d'apprendre beaucoup de choses avant la chute des prix du café. Les années où elle réussissait à bien vendre ses cafés, elle était assez raisonnable pour investir dans la rénovation de la ferme, ce qui lui permet encore aujourd’hui de maintenir une production saine.
Au fil des ans, elle a également trouvé de bonnes personnes avec lesquelles travailler et elle essaie de faire en sorte que les six mêmes personnes (y compris d'autres femmes de la région, pour la plupart des mères ayant besoin d'un emploi) travaillent à la ferme chaque année. Ils la connaissent et ils se respectent mutuellement.
Elle transforme ses cafés lavés dans un petit moulin appartenant à ses frères, également producteurs de café, et elle-même. Ils n'y font que des cafés lavés. Cette saison, certains de ses frères ont décidé de vendre des cerises à des exportateurs en raison d'une récolte plus faible et elle avait le moulin pour elle toute seule, alors elle y a aussi fait sécher certaines de ses cerises et ainsi elle propose aussi ses cafés en process naturel.